Les Thermes de Contrexéville ont été sélectionnés comme établissement partenaire de l’étude Covidtherm, coordonnée par le CHRU de Nancy, avec le soutien de la Région Grand Est, de l’ARS Grand Est, de la Métropole du Grand Nancy et du Conseil national des établissements thermaux (CNETh).
Cette étude vise à évaluer les bienfaits d’une cure thermale sur les patients souffrant de symptômes persistants après une infection au Covid, comme la fatigue chronique, les douleurs musculaires ou articulaires, les pertes d’équilibre ou les difficultés respiratoires à l’effort.
Un total de 200 patients seront inclus dans l’étude, répartis entre quatre établissements thermaux lorrains : Contrexéville, Nancy, Amnéville et Vittel.
« Nous avons l’habitude de traiter des personnes qui ont des symptômes proches du Covid long, que ce soit les douleurs, la fatigue, les difficultés à l’effort, et elles trouvent un bénéfice dans d’autres maladies par le traitement par cure thermale. Et d’ailleurs, les personnes qui sont atteintes d’un Covid long disent souvent que la balnéothérapie, le traitement dans l’eau, est quelque chose qu’ils voient de façon favorable et qui est positif pour eux » explique la professeure Gisèle Kanny, médecin au CHRU de Nancy et investigatrice principale de l’étude.
« Nous sommes fiers que les Thermes de Contrexéville puissent contribuer à cette étude rigoureuse, qui valorise l’approche thermale dans une démarche scientifique et médicale. Elle démontre la pertinence du thermalisme en complément de la médecine conventionnelle », souligne François Chalumeau, président des Thermes de Contrexéville.
À Contrexéville, les patients vont suivre pendant trois semaines, un jour sur deux, un protocole de soins précis, comprenant :
- des massages sous l’eau réalisés par un kinésithérapeute,
- des bains douches en immersion,
- des douches au jet,
- des séances de mobilisation en eau thermale.
Les patients seront suivis pendant un an afin d’évaluer l’impact de la cure sur leur santé physique et mentale, à deux mois, puis sur le long terme. Les résultats de l’étude Covidtherm pourraient conforter le rôle du thermalisme comme complément de prise en charge dans le parcours post-Covid.
« On sait qu’une cure thermale a un effet qui dure. On l’a démonté dans d’autres maladies, dans l’arthrose, la fibromyalgie… Et une chose qui est également très importante, l’environnement thermal est un espace extrêmement positif pour la santé mentale, pour ces personnes qui parfois devant une difficulté de vie qu’elles rencontrent sont dans des états que je dirais sont un peu anxieux. »
À découvrir dans cet entretien :
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